Forcément, après nos séjours de rèves au Karijini National Park et sur le Ningaloo Reef, il va en falloir beaucoup pour nous éblouir ! Aller jusqu’à Monkey Mia nécessite un « petit » détour de 300 kms aller-retour de la route no 1 qu’on suit pour descendre vers Perth… Mais cela fait partie du trajet « not-to-be-missed » recommande par tous les guides… On peut nourrir des dauphins.
Monkey Mia n’est pas une ville mais un ressort, payant pour accéder à la plage et espérer y voir des dauphins. Sauf que pour cela, il faut soit y dormir (et payer cher l’emplacement de camping), soit se lever tôt pour faire les xxx kilomètres qui séparent le lieu où on a passé la nuit et le ressort..
Et là, on n’a pas été brillants !
On s’arrête au Nanga Camping, à 80 kms de là ; plutôt correct, il n’y a personne ; on peut utiliser la cuisine du backpackers, et on se retrouve avec tous les ustensiles possibles ; pas besoin de sortir nos assiettes et casseroles. Il fait très frais, avec un grand vent… Le passage du tropique du Capricorne est fatal : au Sud, sur la cote, c’est vent et mer plus fraiche ; sauf en été. La piscine du camping sera visitée une rare fois par les enfants qui se baigneront 3 minutes avant d’être gelés.
La cuisine fermée a été notre refuge tous les soirs ; il fait très froid, une quinzaine de degrés seulement la nuit, et 22°C la journée avec un grand vent… du genre mistral !
Ça se réchauffe quand même l’après-midi…
On décolle beaucoup trop tard du camping, on traine à faire des sandwichs et les enfants ont encore perdu leurs lunettes/chapeaux/tongs… au moins une fois par jour c’est le cas… Bref, on arrive à Monkey Mia à 10H45, la 2nde tournée de nourriture des dauphins est déjà finie. La dame de l’accueil nous dit qu’il peut y en avoir une troisième et nous fait payer, mais on apprend que cela fait des semaines que les dauphins ne viennent pas une troisième fois.
On patiente donc sur la plage, frigorifiés, puisqu’on n’a pas pris nos vestes polaires. Et rien ne se passe… Allez je suis mauvaise langue, on voit des taches grises arriver dans l’eau, et on y croit ! Mais ce sont des tortues ! On est quand même très contents de les avoir vues. Il y a aussi de jolis pélicans.
On se balade, la piscine est glaciale mais il y a un bassin d’eau chaude qui provient de 200 mètres sous la terre et les enfants en profitent.
Le petit musée est aussi très sympa, et je vois afficher le nombre de dauphins et de visiteurs du matin:
7H45 7 dauphins/174 visiteurs
10H30 2 dauphins/74 visiteurs….
Je comprends qu’il y avait peu de chances qu’on nourrisse vraiment les dauphins. Seule 1 personne par dauphin est autorisée à le faire, et il ne faut pas trop les nourrir puisque le but est qu’ils restent sauvages…
Notre pass pour ce ressort est valable le lendemain mais on commence à s’inquiéter pour les kilomètres parcourus. On a déjà passé la barre des 5000 et on doit rendre le véhicule à 5800 kms de plus au compteur alors qu’il nous en reste plus de 1000 à faire, sans compter les détours !
C’est assez incroyable car notre trajet initial était d’environ 4500 kms ; tout le reste n’est donc que visites ou détours.
On se décide à ne pas revenir, les enfants sont contents d’avoir vu les tortues, et moi je peste en me disant que j’aurais mieux fait de prolonger mon séjour à Red Bluff… D’ailleurs, Fabrice me taquine régulièrement en chantonnant derrière moi « Red Bluff, tu me mannnnnques !!! »… Il va décidemment me falloir un bon bout de temps avant de me remettre de ces derniers lieux magiques qu’on a découvert !
Heureusement, le reste de la journée est très sympa. On avait envisagé de camper dans le parc national François Péron (enfin un nom facile pour nous frenchies !!!), mais vu le temps, on préfère juste y faire un tour.
Avant d’y rentrer, il faut dégonfler les pneus du 4*4, on ne sait pas trop à quel niveau les mettre, mais un Australien qui sort du parc nous explique.
Le trajet est génial, quasiment que du sable. La voiture tient bien le coup… c’est assez chaotique et la boite des couverts finit sur la tête de Maceo (comme on les a achetés en Thaïlande, et qu’on était très couleur locale, on a acheté un lot de cuillères à soupe et fourchettes ; car ils n’utilisent pas les couteaux ; Maceo n’a donc pas reçu d’objet trop pointu sur lui !!!)
A un moment, on traverse une zone salée ; il est écrit de ne surtout pas s’amuser à rouler dans les flaques d’eau qui cachent, non pas du sel solide, mais une sorte de boue de sel qui avalerait le véhicule en quelques instants (ah quand même…ils cherchent pas un peu à nous effrayer, ces Australiens quand même !)
On s’arrête à une des plages, les campings sauvages sont en effet très sympas. Dans la terre orange, qui devient du sable blanc…C ‘est superbe, mais bien trop venteux pour un séjour prolongé.
Fabrice pèche un poisson, encore trop petit pour être gardé… Je le trouve bien obéissant des règles moi !!! J’aurai bien aimé mangé un poisson ce soir !
Le trajet de retour sur le sable est toujours drôle, on croise un panneau indiquant une nouvelle bête, on se rappelle que la veille au soir dans le camping, on en a vu deux au loin mais on ne savait pas si c’étaient des chats ou des gros rats… on a trouvé !
On s’arrete ensuite en chemin au Little Lagon, on peut en faire le tour en voiture et a Denham, la grande ville de 1500 habitants du coin. Forcement, on y trouve un magasin qui contient tout ce dont on a besoin!
Pour finir, un petit tour sur la plage des coquillages. Tout le sol n’est que coquillages, des petites coques sur plusieurs centimetres avant de toucher du sable. C’est tres beau.
Le lendemain, c’est la rentrée pour les enfants du CNED, lundi 5 novembre!! Les vacances ont vraiment été prises au meilleur moment quand on était sur le Ningaloo Reef (oui, Redddddd Bluff entre autres !)
On fait une matinée studieuse dans la cuisine refuge du camping ! Maceo se débrouille de mieux en mieux en Anglais, et Hannah finit son cahier d’écriture no 1.
On décide de se poser quelques jours au prochain arrêt, soit le Kalbarri National Parc à 500 kms environ de Perth. L’école doit redemarrer dans de bonnes conditions, sinon la maitresse va vite craquer…
Dans une semaine, on décolle pour Melbourne. On sent la fin de notre séjour dans cette partie de l’Australie approcher… C’est un peu tristes qu’on reprend la route pour s’éloigner encore de nos paradis aquatiques….