Le séjour en Nouvelle Calédonie a été réservé avant de partir, on profite de nos miles Air France pour un aller retour Sydney/Nouméa. La destination n’était pourtant pas prévue à l’origine mais quand des connaissances globetrotteuses nous ont dit qu’il y avait là les plus belles plages du monde ; on s’est dit que finalement, n’être qu’à deux heures de la Nouvelle Calédonie et ne pas y faire un saut, c’était dommage… Bon, le problème s’est aussi posé pour :
– la Nouvelle Zélande,
– Vanuatu,
– Fidji,
– Et puis, pourquoi pas Tahiti tant qu’on y est !
Mais on s’est arrêté au Caillou, comme ils disent ici… C’est déjà pas mal et ce sera pour nous, le point le plus loin de Marseille. Dans 15 jours, on ne fera que « revenir » vers la France métropolitaine ! Demi-tour toute !
Après avoir patienté quelques heures à Sydney (changement PAYANT d’aérogare en bus ; déjeuner au terminal international, wifi GRATUIT –sont bizarres ces Australiens parfois- et retard d’avion), on embarque à bord de Air Tahiti, oui Monsieur, les hôtesses ont des petites fleurs dans les cheveux, avion affrété par Air Calin, compagnie elle-même partenaire de Quantas ; qui elle, partage des codes avec Air France, et donc permet ce tronçon Sydney-Nouméa avec des miles… Pas simple, mais au final, ça fonctionne et surtout, cela nous permet de voyager sur une compagnie non low-cost ! On avait oublié qu’il y a des écrans individuels et des repas gratuits dans ce genre de vols… « Thé, café, jus de fruits ? Oui, Madame, double dose ! »
On garde quelques sandwichs et gâteaux pour le diner ; car on sent qu’on ne va rien trouver à notre arrivée tardive…
Bien vu ! Pas un taxi à l’horizon, plus de bus public et rien pour se nourrir à l’aéroport !
Que c’est étrange d’entendre parler français tout autour de nous… La chaleur est tropicale, on va de nouveau transpirer, ce qui ne nous est pas arrivé depuis notre départ de Bangkok… ç’en est fini de la peau desséchée en Australie !
On prend la navette qui passe devant tous les hôtels de Nouméa, les prix nous assomment : 3000 Francs Cours Pacifique par personne (soit un peu moins de 30 euros) et 1500F pour les enfants… Les bonnes habitudes ne se perdent cependant pas…on tente une petite négociation avec le sourire et on obtient une place gratuite pour un enfant… c’est toujours ça non ?
Les billets sont énormes, on dirait nos anciens Pascal ! il paraît que les billets de 10000 Francs sont gigantesques… un mythe ??? Faudra qu’on demande à voir !
L’ambiance à bord du bus est sympa, le chauffeur nous demande pourquoi on ne va pas à Vanuatu, sa région d’origine ; je lui explique qu’on y a pensé mais qu’il faut bien s’arrêter de choisir des pays à un moment… il traite le commandant de bord de « nouille » car il a oublié sa veste d’uniforme dans le bus lorsqu’il a déposé l’équipage à Nouméa ; ça fait beaucoup rire Hannah !).
On débarque à l’Auberge de Jeunesse de Nouméa (le seul hébergement à prix raisonnable de la ville, environ 50 euros pour un dortoir de 4 ; et on peut y cuisiner, ce qui n’aurait pas été le cas dans un hôtel) bien après 21 heures… Le gérant nous demande pourquoi on n’a pas prévenu de notre retard alors qu’il connaissait notre vol d’arrivée. On ne se formalise pas trop, on n’allait pas trouver un téléphone dans l’avion non plus…
L’auberge est grande, elle accueille principalement des jeunes (et allez, un peu moins jeunes aussi) qui s’installent en Nouvelle Calédonie et qui cherchent dans le désordre travail/appart/voiture.
Un très sympathique jeune homme, Luc, nous aide à porter nos énormes sacs de voyage (ça devient vraiment urgent qu’on se libère du matériel de camping ; on peine à tout porter nous mêmes : c’était facile quand on avait un moyen de locomotion privée, là ça n’est plus le cas !) et la discussion est facile avec l’ensemble des habitants.
Sans doute, l’effet –j’ai-été-nouveau-moi-aussi-et-j’ai-apprécié-avoir-été-aidé… On sent une vraie entraide entre toutes ces personnes qui se passent le mot entre les bons plans pour les voitures de location et les coins sympas à visiter. Cela n’empêche qu’il faut faire gaffe à ses affaires, Luc s’est fait voler son assiette qui séchait et un livre du Petit Prince a disparu en 2 minutes ; chaque casier de nourriture est fermé à clé, idem pour les couverts et assiettes et même dans la chambre froide, on a un petit placard dédié qui se ferme. Un … très…léger changement par rapport à l’Australie !
On couche les enfants dès notre arrivée, ils sont bien fatigués et dorment jusqu’à 8h30.
On n’a encore rien vu de la ville, on est sur une colline et on devine le port au loin…en effet, la vue est belle le jour suivant!
Au réveil, le casier à nourriture est toujours vide et à part des sachets de thé et des herbes, on n’a plus grand chose pour se nourrir. On part à la recherche d’une boulangerie, quel que soit le prix, on compte bien profiter de la réputation du pain français et des diverses viennoiseries !
De l’auberge de jeunesse, il suffit de descendre un escalier et une ou deux rues et on se retrouve en centre-ville, place des cocotiers. On s’installe en terrasse d’une boulangerie et on retrouve avec plaisir pain au chocolat et baguettes !
Ensuite, on se rend au Port Moselle où on a rendez-vous avec Jackie, capitaine d’un voilier. Il fait le tour du monde depuis quelques années et est à Nouméa depuis 4 mois. Il prend des passagers intéressés par un tour de voile ; c’est notre cas !
On se rend sur le bateau avec lui, il s’appelle Petite Sœur en chinois. S’il mérite un bon coup de peinture extérieure, le voilier est à nos yeux superbe ! Il fait 16 mètres, a trois cabines avec des lits doubles, un grand salon-cuisine et un pont sur lequel on peut tous s’asseoir. On rencontre Dominique, la compagne de Jackie et on fixe le programme des 5 prochains jours, se rendre doucement à l’ile des Pins, en passant par quelques îlots sauvages.
A l’auberge, Luc nous propose de nous emmener à la maison du Livre, une ancienne maison coloniale où livres et wifi sont à disposition. On y reste une heure dans le jardin, qui est relaxant… Après, on se rend à la Anse Vata pour voir les kite-surfeurs en compétition mondiale. Malheureusement, le vent est trop faible et la compétition annulée. Les enfants essayent tout de même de tenir en équilibre sur un fil tendu entre deux bidons et de faire des sauts avec le trapèze d’entrainement des surfeurs. Un adolescent nous montre comment lâcher la barre tout en faisant un saut… Pas si facile que ça !
On admire les mariés qui viennent se faire prendre en photo, chaque couple son bout de plage !
Une des mariées soulève sa robe pour changer de place, elle porte des crocs roses, trop drôle!
Quelques copains de Luc nous rejoignent, on part boire un verre au Bout du Monde, bar du Port Moselle où on était le matin. On passe devant la Baie des Citrons ; joli nom qu’il ne faut pas prononcer sous peine de se faire cataloguer comme touriste ; ici, il faut dire BD ! Fabrice choisit un pastis, ça faisait très très longtemps !
Une très bonne première journée en Nouvelle Calédonie !!