Jeudi 17 janvier, une grosse journée de transports nous attend. On se lève tôt à Legian pour prendre notre 1er avion et on arrive très en avance à l’aéroport de Denpasar… pas de bouchons !
On prend un vol interne pour Jakarta sur l’île de Java avec Air Asia. On admire le détroit qui sépare Bali de Java et surtout le kawa ichen, le volcan que l’on voulait faire… je l’avais déjà raté il y a 15 ans, ce ne sera pas pour cette fois-ci non plus.
A Jakarta, on a 4 heures d’attente mais on peut enregistrer les bagages ce qui nous permet de dépenser nos dernières roupies dans un fast-food local. On se soulage de 150.000 roupies chacun en guise de taxes de départ… décidemment, l’Indonésie aura couté cher !
On attend 1 bonne heure par terre dans un terminal immense mais sans fauteuils… on embarque sur une compagnie partenaire de Srilankan Airlines, Minha Airlines, une sorte de low cost qui nous nourrira quand même. L’avion se remplit de femmes voilées, Java est une île musulmane mais on se demande quand même pourquoi elles sont si nombreuses et pourquoi il y a si peu d’hommes.
Coup de bol pour nous tous, on s’installe très confortablement sur 3 sièges chacun et on dort une bonne partie des 4H30 de voyage.
A Colombo, on découvre un duty-free qui propose frigos, lave-linges et autres éléctroménagers.. c’est la première fois qu’on voit ça !
On passe la police aux frontières sans problème (visas électroniques) et on voit les femmes voilées de l’avion se diriger vers une correspondance pour les Emirats. On comprend qu’elles partent travailler là-bas, tout comme beaucoup de Philippines le font.
Les chauffeurs de taxi nous attendent à la sortie, et comme dans tout pays du monde, ce seront ceux qui factureront le plus cher, mais leur sourire est immense et on a droit à un grand « welcome in Sri Lanka »…. On paye donc 2 fois le prix d’un taxi normal pour se rendre à Négombo, à 15 kms de l’aéroport mais on est habitué maintenant… pas l’endroit idéal pour négocier !
La capitale du Sri Lanka est Colombo, mais il faut presque 2 heures pour s’y rendre et tous les voyageurs conseillent plutôt de se poser à Négombo si on arrive le soir, ce qui est notre cas.
On a choisi le Star Beach guest-house, toujours suivant les conseils du site voyage-forum, la chambre sent l’humidité, mais on est fatigué. Il y a 2H30 de décalage avec Bali, il est donc déjà tard pour nous.
Un sandwich et une salade plus tard (bien plus tard, il faut compter 30 à 45 mns pour la préparation d’un plat !), on est tous au lit sauf Fabrice qui sympathise avec Charlotte et Clio, deux françaises en fin de voyage et les propriétaires des lieux, Donald et Peter.
Ils ont récupéré l’affaire il y a 18 mois et sont avides de conseils ou autres remarques de la part des clients. Fabrice ne se gène pas pour leur dire que leur chambre n’est pas à la hauteur de ce que l’on pourrait espérer pour le prix et qu’on envisage de partir le lendemain matin pour un autre hôtel.
Résultat, au petit matin, le réceptionniste me propose de visiter d’autres chambres et de choisir… le message est passé ! Je me sens toute honteuse…j’ai rien dit, moi !
La plage est sympa, un peu sale, mais rien comparé à Bali! De superbes bateaux de pécheurs aux voiles couleur brune passent devant nous.
On assiste à une séance photos de jeunes mariés qui viennent passer leur honeymoon dans notre guest-house.
On reprend l’école, oubliée depuis deux jours, et on va déguster notre 1er rice & curry, la spécialité du Sri Lanka. Chose assez étonnante, nos enfants assez réfractaires aux légumes et épices, trouvent ça plutôt sympa de pouvoir piocher dans les bols et acceptent de gouter aux lentilles et autres petits légumes. Mais ont tout de même choisi un cordon bleu en guise de repas !
Les gens nous sourient, ils sont assez grands ce qui nous surprend. En Asie du Sud-Est, on s’est habitué à ce que la plupart des hommes me dépassent à peine voir pas.
On décide de prendre un train le lendemain pour Nuriya Eliya sans s’arrêter à Kandy. On a visité le Nord et l’Est du Sri Lanka il y a 10 ans. Le grand rocher de Sigiriya aurait été sympa à refaire avec les enfants mais on préfère se concentrer sur les montagnes, les animaux et pour finir, les plages.
La soirée est super sympa, Charlotte et Clio nous font bien rigoler, les propriétaires sont aux petits soins pour nous. Ils nous ont invité à déguster leur vin, qui ressemble beaucoup à du porto et nous apportent frites et salades, alors qu’on a déjà diné !
On se couche… très très tard ! (et pas du tout alcoolisés, promis…)
Le lendemain, on prend un tuk-tuk pour la gare la plus proche qui nous permet d’éviter Colombo, mais on risque de ne pas avoir de place dans le train. On se dit qu’on se mettra sur nos sacs entre les sièges… Ce qu’on avait bien oublié, c’est que le Sri Lanka n’est pas la Thaïlande et que les trains sont juste…. bondés ! Un petit air d’Inde sans doute…
On se retrouve debout entre les deux toilettes avec nos sacs à nos pieds ! L’ambiance est bonne, les gens adorables mais on est bien serré. Rapidement, des Sri-lankais viennent nous voir pour nous dire qu’il y a de place pour les enfants. Une famille a libéré un siège. Les enfants se retrouvent à cinq sur 2 sièges tandis que Fabrice et moi restons entre les deux toilettes et les 4 autres personnes debout …
7 heures de trajet dans ces conditions, ça va être dur !
Du coup, lors d’un arrêt dans une petite gare, Fabrice court vers le wagon panoramique 1ère classe pour demander s’il reste de la place. C’est le cas, on embarque enfants et bagages en courant, on dit au revoir à nos compagnons de voyage et on fonce s’installer sur des sièges au milieu de touristes et de Sri-lankais plus nantis. On paye un supplément forcèment mais défiant toute concurrence, 400 roupies de plus par personne, soit trois euros environ. Je regrette immédiatement l’ambiance de la 2nde classe, mais quel plaisir de pouvoir admirer le paysage… le train grimpe vers Kandy, les voies ferrées font office de chemin et dès que le train est passé, les habitants des alentours se remettent sur la voie et marchent. Le linge sèche sur les bas-côtés, les enfants jouent…
Je finis par m’assoupir pour être réveillée en sursaut par Fabrice qui me dit qu’il y a un problème et qu’il faut descendre… Ce que tout le monde fait, donc on suit le mouvement.
On retrouve nos compagnons de 2nde classe qui nous expliquent qu’un train a déraillé et que le nôtre n’ira que jusqu’à Kandy et qu’il faut en attendre un autre pour continuer le chemin mais qu’il y aura beaucoup de retard. Ils nous conseillent de prendre le bus ou un taxi. Ce que fait la plupart des touristes. On se retrouve à moins d’une dizaine de visiteurs sur le quai à se demander ce qu’il vaut mieux faire. Si les locaux attendent, pourquoi ne pas le faire également ?
Un train bleu arrive en gare sur le quai en face du nôtre, et là c’est la cohue, la vraie ! La plupart des passagers du train bleu court vers le train rouge, tandis que nos compagnons du train rouge se ruent dans le train bleu. On est bousculé, les bagages volent par terre. Hannah s’inquiète, Maceo crie « il faut y aller Maman, on va rater le train ». On a eu le reflexe de les asseoir sur un petit banc, ce qui fait qu’ils sont protégés des passagers qui traversent le quai dans tous les sens pour trouver le plus vite possible un siège.
Enfin, tout se calme, on est de nouveau entre touristes sur le quai… à se demander ce qui vient de se passer ! Et à se demander quoi faire…
On se dirige tranquillement vers un wagon 1ère classe du train bleu, bien évidemment, il est surchargé et on réalise qu’on vient de perdre nos places assises si jamais on décide de monter dans ce train.
De gentils locaux viennent nous dire qu’ils peuvent trouver de la place pour nos enfants et que le train va partir, et qu’on peut monter. Finalement, l’attente n’a pas été très longue. On se décide à grimper. On peut ranger nos bagages, et Maceo et Hannah s’installent sur l’unique siège qui nous est attribué.
Le train est bien plus moderne que le précédent, il y a la clim et la télévision (avec des dessins animés récents !), il repart. Christian, un Américain assis à coté des enfants me dit que ça fait trois fois qu’il fait le trajet. Le train est allé jusqu’au lieu du déraillement, puis est revenu dans la gare où on a changé de train, puis il repart de nouveau vers notre destination finale…
On se rassure, on devrait arriver avec une petite heure de retard, c’est plutôt raisonnable ! Mais c’est sans compter la rencontre avec le train … qui a déraillé ! Christian n’en revient pas d’être revenu au point de départ… sans aucune avancée !
Tout le monde descend, prend des photos, fait ses commentaires. Le train a déraillé sur trois voies, et heureusement le terrain était plat. On est en pleine montagne et les trains circulent à flanc de colline avec parfois une vue vertigineuse sur la vallée. Le grave accident n’était pas loin…
On patiente donc un long moment, et une locomotive vient récupérer les wagons qui sont sur notre voie. Il faut encore attendre qu’elle atteigne le village suivant pour se dégager des rails…
Cet arrêt imprévu rend un homme heureux, le vendeur de bouteilles de petits biscuits, d’eau et de briques de lait a fait fortune ce jour-là dans cette gare paumée : il a tout vendu !
Les enfants se sont installés sous des sièges. Ils sont l’attraction du wagon et des contrôleurs qui se marrent en les voyant tous serrés regarder un dessin animé sur la tablette !
On finit par repartir. Cette partie du trajet est sublime. On alterne entre sièges et entrées des wagons, les portes sont grandes ouvertes, le train grimpe de 500 à 2000 mètres d’altitude à une allure d’escargot. Tout le monde partage soit les sièges, soit la place sur le marchepied, soit des biscuits. Les enfants circulent, regardent RIO à la télé, et surtout admirent les plantations de thé et les montagnes qui se profilent.
Finalement, le temps passe très vite et on aura entre 3 et 4 heures de retard, mais comme on ne connaissait pas exactement l’heure d’arrivée et qu’on n’a pas de montre, on n’en saura pas plus !
La gare de Nuya Oya est à une douzaine de kms de la ville dans laquelle on se rend, mais la route est vraiment en mauvais état. La nuit est tombée, il fait très frais et notre taxi fait aussi office de rabatteur pour les « tours » à faire dans le coin. Il nous fatigue très vite car nous fait tourner d’hôtel en hôtel alors que les autres passagers ont réservé quelque part, ce qui n’est pas notre cas car on comptait arriver dans l’après-midi. On finit par aller dans un hôtel cher et vieillot mais confortable, on y verra plus clair demain ! Les enfants se sont endormis dans la voiture, morts de faim (les fruits et biscuits du train n’ont pas suffit). On les réveille pour un rapide sandwich et ils s’endorment sous les couvertures étoilées des lits…
Salut;
J’ai lu vos aventures à Bali et Sri Lanka! Je vois que le début 2013 est animé.
Nous pensons souvent à vous. Je n’ose pas montrer toutes vos photos à Noémie et Perrine qui me demandent à chaque fois d’aller vous rejoindre…. C’est vrai que le train train du Rove parait bien fade à côté de vos échanges avec les locaux de tous ces pays lointains…
Nous vous souhaitons plein de belles découvertes en attendant vos récits de vive voix
Bises de nous 4
Fred et Denis, Noémie et Perrine
bientôt bientôt pour des apéros contes….
bisous à vous,
les ailleurs en famille sur le retour!
Bonjour Gwen et toute la famille,
Je vous souhaite un très bon séjour au Sri Lanka… espérant qu’il puisse vous faire oublier les déboires que vous avez eus à Bali.
A +
Christine
Ca commence fort le SriLanka! vous n’auriez pas un peu la poisse en 2013? 😉 en tout cas ça à l’air super chouette comme destination.
profitez en bien
ah non, ce genre de « mes »aventures nous arrivent souvent, ça fait tout le charme du voyage!!! et on est en effet bien mieux ici qu’à bali! bon singapour!
les fgmh!