Comme prévu sur notre parcours sri-lankais, après les montagnes, direction un parc national. Le pays est réputé pour ses éléphants, autant essayer d’en apercevoir quelques uns.
On décide de se rendre au parc national de Uda Walawe, à vol d’oiseau à 100 kms au Sud de Nuwara Eliya, mais en regardant de plus près la carte, on sent bien que cela va prendre quelques heures !
Le prix annoncé en taxi est de Rs 14.500, soit presque 90 euros, trop cher et le prix en bus (avec changement dans une ville) est de Rs 350 (éventuellement le double car parfois il faut payer pour caser un bagage). Raisonnablement, l’option bus est préférable. Le problème est qu’on a un peu la trouille. Les bus sont vieux, surchargés et les routes de montagnes hyper dangereuses. Ils roulent à vive allure, sur les deux voies, doublent sans vergogne taxis et tuk-tuks. Bref, on est très moyennement rassurés ; on a déjà vu un train qui a déraillé, alors que c’était le moyen de transport le plus sûr ici.
En plus, au réveil, il pleut et il y a du brouillard, un combiné parfait pour la sécurité/visibilité.
Avant de prendre les billets de bus, Fabrice et moi négocions à différents endroits de la ville pour essayer de trouver un taxi moins cher et Fabrice en déniche un pour Rs 9.500 (60 euros). On hésite un peu, mais le coté sécurité prend le dessus sur l’aspect financier et on grimpe dedans.
Sans regrets… la route est glissante, il y a des éboulements qui ont du survenir dans les heures précédentes, on n’y voit pas grand chose pendant les premières heures du trajet.
Et les bus croisés continuent à nous inquiéter. On en prendra surement dans le Sud, mais au moins les routes seront plates !
On en profite pour s’arrêter sur les hauteurs d’Ella, et on admire le paysage. On voit aussi une belle cascade, les vendeurs de « pierres précieuses » nous disent en français « cadeau, cadeau, donne moi des euros pour la collection de ma fille »… bon business gagnant/gagnant pour tous, les enfants sont ravis de sortir leur argent français pour s’offrir des pierres, et on imagine bien que les Sri-lankais ont compris le coup : on aurait beaucoup plus négocié en roupies !
A Ud Walawe, le guide du routard n’indique aucun lieu d’hébergement, il faudrait aller dans la grande ville, 20 kms plus loin mais autant être sur place puisque le départ sera aux aurores. On déniche une guest-house, complétement vide et isolée, les autres étaient soit chères, soit les chambres étaient vraiment miteuses. Les lieux sont propres, il y a un grand jardin et des singes dans les arbres. Le propriétaire refuse qu’on prenne deux Rice & Curry pour 4 (motif : ce sera trop léger) et insiste lourdement pour qu’on lui dise si on prend oui ou non le petit déjeuner à emporter dans le parc national. L’ambiance dans cette petite ville frontalière d’un parc national est comme on l’imaginait : les touristes ne restent qu’un ou deux jours et du coup, la rentabilité doit se faire sur 24 heures maximum que le client soit satisfait ou pas.
On essaye de ne pas trop réfléchir, on est là pour faire un petit safari dans le parc, et vu l’ambiance, on repartira une fois qu’il sera fini !
On contacte un ami de la famille de la guest-house de Nuwara Eliya pour qu’il nous emmène faire le fameux safari. On a rencontré un couple d’Anglais avec qui on souhaite partager la voiture et eux, en ont trouvé un autre. L’entrée du parc est de Rs3000 par personne, on nous conseille de dire que les deux enfants ont 5 ans pour éviter les frais.
Finalement, la guest-house s’avère sympathique, il ne faut juste pas regarder l’état des matelas sous le drap-house… On y rencontre un couple de Français en vacances qui pensaient aussi être seuls dans l’hôtel et on discute un peu, pas trop tard ; le réveil sonne à 5 heures demain !
Comme prévu, on a un peu de mal à se lever, il faut dire que l’option réveil de mon blackberry a dû être utilisé 10 fois en 5 mois, le plus souvent pour les avions matinaux… Pour le reste, on suit plutôt notre horloge interne ou celle de celui qui a le plus faim au réveil !
On part donc dans la nuit noire, et bien couverts, direction la guest-house du couple d’Anglais qu’on a rencontré la veille. On emmène aussi un couple de Français avec nous. Résultat, on est un peu serré dans la voiture mais les enfants circulent et se placent surtout à l’avant pour en voir le maximum.
Suite à un rodéo sur l’asphalte entre deux voitures safaris, on se retrouve prem’s à l’entrée, ce qui nous permet une visite du parc en meilleure position… les animaux nous passent devant et partent se cacher ensuite. En fait, il n’y a pas tant de véhicules que cela, donc on est plutôt tranquilles dans cet immense parc national.
Les enfants sont excités mais on leur rappelle que certaines personnes n’ont croisé qu’ un seul éléphant dans ce parc et que peut-être, on ne verra pas tant d’animaux que ça.
Mais ça démarre fort : 1er éléphant à 200 mètres de l’entrée… On dirait qu’il pose pour nous. Il n’est pas très grand et bouge sa patte avant en la pliant un peu, il change même sa tête de coté « voici mon meilleur profil ». Les enfants sont ravis.
Pendant deux heures et demie, trois heures, on roule sur des pistes oranges qui nous rappellent l’Australie. Les environs sont très beaux. On a croisé des rizières la veille sur la fin de la route, ici ce sont de grandes étendues d’eau avec une végétation assez basse, ce qui permet d’apercevoir pas mal d’animaux. On en verra beaucoup, des non-identifiés qui traversent la route sans qu’on sache ce que c’est.
Très brièvement, on verra des sortes de suricats (pourtant ils vivent en Afrique) ; une jolie biche, des petits singes, plein de paons, des aigles serpentins, des cigognes jaunes et blanches, des sortes de hérons, des pélicans.
A part pour les oiseaux, il est difficile de faire des photos de ces animaux, ils sont rapides, et généralement ne passent devant nous que quelques secondes.
Maceo et Hannah sont captivés, ils se tiennent à la barre de la voiture, et commentent tous les passages des bêtes sauvages ou oiseaux qu’ils aperçoivent.
Coté grosses bestioles, on peut se considérer comme très gâtés. On ne verra pas les léopards, une trentaine dans le parc, ce qui ne nous étonne pas du tout, mais on aura le droit à de nombreux éléphants et à des buffles.
On croise parfois un éléphant seul, ou un groupe de 2 ou 3, mais aussi des familles entières. On passe pas mal de temps à admirer une famille qui prend du sable par terre pour se couvrir le dos avec, le tout avec la trompe. Maceo nous dit que ç’est pour se protéger des bêtes qui viendraient les embêter.
Certains éléphants mâles ont des défenses, mais pas très grandes. Ils sont donc différents des éléphants d’Afrique.
Doudou Eléphant est bien sûr du voyage, il a rencontré ses pairs au Laos il y a 5 mois, au tour du Sri-Lanka.
Nous avons aussi la chance de voir un tout petit éléphanteau, le guide nous dit qu’il n’a que 1 mois. On n’en a jamais vu un aussi petit. Il reste collé à ses parents, il est très mignon.
On fait une pause petit-déjeuner vers 8h du matin près d’un lac en même temps que des Sri-lankais qui font le safari aussi. On n’a pas du tout le même moyen de transport : on est dans une sorte de jeep ouverte, ils sont dans un camion grillagé avec 2 fauteuils pour les personnes les plus âgées. On imagine sans peine que le prix du safari n’est pas le même mais pour nous, impossible de trouver ce genre de camions, on est forcément orienté vers la jeep de luxe !
Ils sortent bassines, assiettes et grandes casseroles et leur petit-déjeuner s’avère bien différent du nôtre… grosse plâtrée de riz coloré qu’ils mangent de la main droite à même l’assiette tandis qu’on avale nos tartines de pain avec beurre et confiture.
La vue sur le lac est très belle, le soleil est caché par les nuages, mais il y a de belles couleurs vertes et bleues et on voit arriver un gros éléphant sur le côté.
Le dernier éléphant croisé sur la route n’a pas l’air très content et entame un début de charge sur notre voiture. C’est là qu’on voit les bons réflexes du chauffeur qui se déporte rapidement sur la droite et accélère. Le Guide du Routard disait bien qu’il ne fallait pas descendre de la voiture, on comprend mieux pourquoi !
On est super content de notre petit safari, on n’avait pas imaginé voir autant d’éléphants et d’oiseaux. Le parc est très beau, moins grand que celui de Yala fait il y a 10 ans avec Fabrice mais parfait pour apercevoir la faune du Sri-Lanka. On repart à la guest-house avec plein d’images dans la tête surtout celle du petit éléphanteau et du plus grand qui a voulu charger la voiture… Belle expérience ! Evidemment, ce n’est pas un safari africain, mais c’était génial quand même.
On enchaine très vite, tuk tuk, bus pour des prix dérisoires… Le Sri-Lanka facture aux touristes le même prix qu’aux locaux. Soit 2 heures de bus pour 50 centimes chacun environ…
Le bus est surchargé mais on est arrivé 10 mns avec le départ, donc on est assis. Pas de soute pour les bagages, on en a donc un peu partout. Il ne faut pas trop regarder devant, les bus foncent et manquent d’écraser tout ce qui n’est pas assez rapide pour eux ! Un seul ralentissement : un accident entre une moto et une voiture, pas très beau à voir ! La conduite dans ce pays nous fait penser au Cambodge, il faut croiser les doigts pour espérer arriver en entier !
On est debout depuis 5 heures du matin, on a fait un safari de 3 heures, et nous voilà arrivés à midi à Tangalle au Sud du pays, notre destination chérie du Sri-Lank, enfin ce qu’il en reste ou ce qu’il a été reconstruit. On est venu il y a 10 ans, soit 2 ans avec le tsunami qui a dévasté la côte Sud de l’île et on ne sait pas du tout à quoi s’attendre…
Bonjour, Nous serons au Sri Lanka le mois prochain. Nous hésitons entre le parc de Uda Walawe et Yala. Nous sommes avec deux enfants de 3 et 5 ans. Comme vous connaissez les 2 parcs, selon vous quel est le plus adapté ? Merci !
bonjour
on avait fait le yala sur deux jours (nuit a la belle etoile dans le parc) sans enfants. donc je ne sais pas trop si c’est facile maintenant. c’est juste plus loin sur la route, le parc d’uda est assez central, tout depend donc de votre parcours. j’ai trouve le parc d’uda walawe tres facile pour les enfants, il faut juste se lever tres tot pour faire la balade du matin. ils seront un peu fatigues dans la jeep (il fait encore noir au depart) mais rapidement, ils devraient apprecier!