Au revoir Laos, dernière galerie photos

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Cette galerie contient 22 photos.

Quand on évoque le Laos entre nous, c’est pour se souvenir des couleurs… le vert des rizières, l’orange et le jaune des moines, les habits colorés, l’eau marron du mékong… Mais la dernière galerie photos sera en noir et blanc, … Lire la suite

Passage de frontière terrestre: Laos/Cambodge…

notre coup de gueule du voyage !

ça sent l’arnaque à plein nez, déjà le bus (5h seulement) pour faire Don Det/Kratie au Cambodge est à 23 dollars par personne (c’était 17 dollars pour un sleeping bus de Vientiane à Paksé, 12h de route), toutes les agences vendent ce trajet au même prix, on se retrouve un peu piégé et on réserve donc notre trajet le plus cher depuis les bus/bateau de Bangkok à Koh Phangan…

On nous dit que le bus est à 8h mais qu’on peut en prendre un à 10h qui arrive à peine plus tard… on a bien fait de le prendre (car ceux du bus de 8h nous ont attendus à la frontière pendant 2 heures!)

Soit disant, le bus est le même du début à la fin du trajet, FAUX, il ne traverse pas la frontière, il faut le faire à pied! Et celui dans lequel on grimpe au Cambodge est juste… pourri!

On aura donc mis plus de 7 h au total (et ceux qui sont partis à 8h, deux heures de plus!) et non 5 heures!

Il faut dire qu’après être descendus du bateau de Don Det, un minibus nous a récupéré pour nous poser 1 km plus loin.. pas un mot en anglais… on ne comprend pas.. on finit par s’installer dans un petit restau et on boit un coca…

1 heure après, un laotien fort en anglais (c’est toujours le cas à la frontière!) débarque et jete des dollars par terre, puis les fait sentir à la vendeuse (qui n’a jamais du en voir autant vu l’état de son petit restau local), et parade fièrement avec son fric…. hem! on ne sait pas d’où ça vient, mais ça ne sent pas très bon…

On voit un bus arriver de paksé, les touristes en descendent et on monte tous dans le minivan, direction la frontière à 15 kms de là.. Le bus s’arrête et le fort-en-anglais explique qu’il peut faire les visas lui-même, que ça va plus vite et que ça coute 30 dollars et que grâce à lui, on ne payera pas les frais de stamp… mouais, c’est ça… mon coco, le visa coute 20 dollars, et nous, on les a déjà! « ok ok but you will pay » « non non hors de question qu’on paye des frais quelconques pour un coup de tampon!

Les autres touristes ne se font pas avoir non plus et vont faire leurs visas eux-mêmes mais ils déboursent tout de même 25 dollars au lieu de 20.. allez hop, dans la poche des douaniers!

Coté Laos, une petite taxe de week-end (officielle malheureusement) ! Mais pourquoi faut-il qu’on passe toujours la frontière un dimanche nous????

Coté Cambodgien, ç’est pas mal non plus… taxes de quarantaine, on se fait délester de 2 dollars pour les adultes… on file nos kips restants… (en fait, il faut refuser poliment cette gentille taxe, car elle n’est bien sure pas obligatoire…on nous a pris notre température pour la justifier)… D’habitude, je me renseigne sur les forums de voyage pour éviter de se faire arnaquer (le passage Thailande/Laos avait plutôt été réussi!) mais là, internet était quasiment inexistant dans le Sud du Laos…

et les fameux frais de « stamp »… là, on a joué les andouilles, genre « I don’t understand Sir » en parlant un peu fort…. et on a rappelé qu’à Vientiane, on nous avait bien dit que tout était payé.. C’est passé, d’un geste de la main, le douanier no 2 (le no 1 ouvre les passeports à la page des visas; le no 2 signe, le no 3 appose le tampon d’entrée) nous a fait signe de partir… histoire de pouvoir arnaquer les suivants!

On grimpe dans le fameux bus pourri qui aura la bonne idée de s’arrêter au bout de 5 h de routes interminables pour une pause de 20mns alors qu’il nous reste 5 kms pour arriver à Kratie! Rahhhhh!

En descendant du bus, on discute avec des Français qui nous confirment l’arnaque des 30 dollars de visas faites par le fort-en-anglais… tout se recoupe dans nos têtes, l’argent jeté par terre au Laos était celui extorqué aux touristes qui ont confié 10 dollars de trop à ce sale type! Sur 30 personnes du bus, seules 6 ont fait leur visa seules!

Coté bus pourri alors qu’on avait réservé un VIP à prix d’or et soit disant un bus direct, tout est bien rodé… une fois que nous sommes au Cambodge, pas moyen de se plaindre à qui que ce soit… puisqu’on a changé de pays!

En conclusion, rien de grave, juste un sentiment négatif pour ce passage de frontière, dommage pour ce dernier souvenir du Laos!! (pour les futurs voyageurs, je ne sais pas s’il existe d’autres moyens de passer la frontière, qui est un peu paumée, on n’a pas vu de station de bus de l’autre coté, mais il doit forcement y avoir des bus locaux quelque part….à chercher!!!)

Quant aux enfants, ils ont trouvé ça drôle.. Maceo est arrivé au Cambodge avant nous, et Hannah était deuxième!

no man’s land… entre deux pays

4000 îles, Don Det ou la douceur de vivre sur le Mékong…

Au 1er abord, on a l’impression qu’on va détester… c’est pas très clean sur l’unique chemin de terre (pas mal de déchets), c’est boueux, c’est calme, trop calme!

Les restaus ferment si tôt que lorsqu’on sort de la guest-house à 20h, plus rien n’est ouvert dans la rue: « ce soir chips et pommes les enfants !!! » ; les serveuses trainent des pieds (et les tongs qui râpent le sol, c’est crispant !) ; on a notre thé à 8h, et la baguette de pain à 8h30!!! ; les menus sont écrits dans un anglais parfait mais impossible de demander si on peut avoir du citron dans le thé, la communication est bloquée ; à 22h, impossible de trouver de l’eau;  quand on entre dans un magasin pour acheter trois biscuits, on a l’impression de déranger: la dame sort péniblement de son hammac pour encaisser les 5000 kips sans dire un mot….

Et puis….. et puis… on comprend (il nous aura fallu 24H tout de même !) : on n’est pas chez nous ! et finalement, pas à l’hôtel non plus !

La plupart des habitants ont construit deux trois bungalows sur leur terrain, histoire de profiter du tourisme qui se développe ; mais ils vivent leur vie ; gèrent leur quotidien, et ce n’est pas nous qui allons imposer quoi que ce soit… C’est une source de revenus supplémentaires mais en aucun cas, un changement de métier pour eux.  Donc soit on s’adapte, soit on s’en va ! On est resté… et on s’est mis au rythme nonchalant local… parce que s’adapter aux coutume locales, c’est aussi ça le voyage…

Un bon coup de balai sur nos derniers standards occidentaux, et on se sent finalement à l’aise!

Craky Guéko, notre cantine: lanternes, échecs, dominos, hamac, lit suspendu….

Rapidement, la chaleur est telle qu’on finit nous aussi par devenir des jolies larves vertes (couleur des 4 hamacs que nous avons à disposition) et nous aussi, on traine des tongs en s’en extrayant pour se rendre sur la terrasse du restau (et se re-vautrer dans un hamac ou sur des petits coussins thaï) .

Rythme local

Les enfants attaquent une partie de dominos tout en sirotant un lemon juice et se sont même mis aux échecs…

On regarde les enfants se baigner dans le Mékong, aucun parent à l’horizon, ils s’amusent avec la boue et des chambres à air… Une petite fille joue avec un couteau immense…Un enfant trisomique fabrique un karaoké avec 3 briques et une bobine en guise de micro, il est vraiment drôle à chanter et danser…

Enfants de Don Det qui jouent avec un gros couteau

Ponh, enfant trisomique de Don Det et son karaoké fait maison

Les bébés dorment dans les hamacs, les mamans vivent sous le plancher de leurs maisons en pilotis (l’endroit le plus frais), la plupart ont 4 à 6 enfants qui sont super autonomes ! La jeune fille de notre guest-house gère le petit dernier et les clients qui passent dans la superette…

Enfants de Don Det

On apprend que les habitants ont été aidés par quelques européens pour créer et rédiger les menus de certains restaus… mais ils n’en comprennent pas un traitre mot et regardent soit la traduction, soit le no du plat ! Tout devient plus clair…

On fait une matinée école dans le restau et cela attire les curieux, les adultes viennent regarder ce que l’on fait et trois enfants se placent en rang derrière Maceo qui fait des collages… On leur propose de peindre et c’est l’euphorie… 6 ou 7 autres gamins débarquent et se partagent nos 4 pinceaux ; tout le monde s’y met pendant la fin de matinée (on n’a pas compris le système de l’école ici, tous les enfants y sont avant 8 heures, mais en ressortent quasiment 1 heure après !) … Hannah aide un petit garçon qui pleure. C’est drôle de voir que les fleurs dessinées sont celles du lotus et que les maisons sont sur pilotis en bois… ce n’est que la simple représentation de leur environnement mais si différent du notre.

Séance peinture avec les enfants de Don Det

Maceo sympathise avec Ket et lui offre son dessin, il est ravi ! Il offre également une montre Ben10 au garçon trisomique qui est super fier !

Les 4000 iles, c’est aussi beaucoup de balades, en vélo surtout… Il y a un chemin central de terre qui permet à quelques véhicules de passer, en revanche, tout le tour de l’ile où se trouvent les habitants et les maisons ne se pratique qu’à pied ou en deux roues…On fait le tour de l’ile à vélo (toujours les roses qu’Hannah adore) entre gadoue et « sabaidee » criés par les enfants…

On passe au Nord Ouest de l’ile (on est au Sud Est) où les bungalows sur le Mékong permettent d’admirer le coucher du soleil (en revanche, vu la chaleur qu’il fait, ça doit être rude de trouver un peu de frais avec le soleil qui a tapé toute la journée sur le bois).
Les habitants ont fabriqué des petits potagers sur pilotis, comme leurs maisons.

Les cochons, les poules, les vaches sont partout, ces dernières sont attachées.
Quant on atteint le centre de l’ile, on traverser des rizières et on regarde enfants et femmes qui commencent la récolte. C’est vert, c’est beau!!!

Ballade en vélo sur Don Det

Vue de notre bungalow à Don Det

On part aussi plus au Sud de l’île, pour rejoindre l’ile voisine Don Khon.

Là, se trouvent les cascades de Li Phi, les derniers dauphins d’Irrawaddy, et les vestiges de la voie ferrée française…

Quelques kms à vélo sur Don Det, un petit passage de pont plus tard (payant 20.000 kips, mais on avoue avoir un peu triché et être passé discrètement, histoire d’économiser 4 euros -ça a marché !-), et nous y voilà…

1ère étape: la locomotive et les rails… La France dont l’influence a été grande dans la région a toujours rêvé de pouvoir dominer le Mékong de la Chine au Cambodge et de faire venir des marchandises des hauts plateaux… problème: au niveau des 4000 iles, soit à la frontière Laos/Cambodge, aucun passage possible malgré les nombreux bras qui se sont crées, les passages se font forcement par des rapides, cascades et autres courants forts…. A la fin du XIX siècle, des Français parviennent à passer des rapides mais confirment la dangerosité de l’action. Il est donc décidé de construire une voie ferrée sur l’ile de Don Det, de la faire traverser un pont, d’arriver sur l’ile de Don Khon et d’éviter ainsi les chutes d’eau… La voie n’a pas donc du dépasser les 15 kms, et les bateaux étaient placés directement sur les wagons, pour être remis à l’eau sur l’ile voisine… original comme méthode! Depuis le départ des Français du Laos et l’amélioration de l’état des routes, cette voie ferrée a été abandonnée et le pont n’a pas tenu…

Sur Don Khon, nous avons vu les cascades de Li Phi, pas aussi impressionnantes que celles de Luang Pradang car beaucoup moins hautes, mais elles sont très larges et très tumultueuses; il y a une plage de sable et un accès à l’eau… très limité, les courants sont extrêmement forts y compris au bord, ça doit être plus facile en saison sèche. On s’est baigné avec un enfant chacun à la main, et uniquement où on avait pied!

Cascades de Don Khon, Li Phi

L’autre principale activité de l’ile est un tour en bateau pour voir les derniers dauphins d’eau douce du Mékong, il en reste une vingtaine ici et une soixantaine au Cambodge, à Kratie. Nous l’avions mis au programme mais comme on souhaite éviter un trop long trajet jusqu’à la capitale du Cambodge, on décide de s’arrêter en chemin à Kratie pour y voir les dauphins… et donc on renonce à ceux du Laos.

On retourne donc à notre occupation favorite, s’installer sur la terrasse de la petite guest-house, regarder les enfants jouer, les gens passer…

C’est ça le Laos, vivre au milieu de ses habitants, s’amuser avec les enfants, observer les scènes de vie…

Au bout de 5 jours, nous repartons, au programme de la journée de samedi: 5 heures de bus pour Kratie, au nord du Cambodge et surtout, passage de frontière!

Plateau des Bolovens : veaux, vaches, cochons…

Le sleeping bus pour Paksé est au top, on a tout l’avant du bus pour dormir, on se met en travers pour que Fabrice puisse se déplier (comme dirait ma grand-mère) et tout le monde dort….

Paksé, ce sera finalement 2 heures d’arrêt dans la boulangerie française du coin, la ville est peut être sympa mais après la pollution de Vientiane, on aspire de nouveau à de l’air frais.. En plus, l’agression des chauffeurs de tuk tuk qui rentrent dans le bus de nuit alors qu’on est même pas descendu et encore ensommeillés, en nous criant « where do you go ?? paksé paksé!! » sans même un bonjour, c’est rude ! D’autant qu’on est à 300m du centre ville, donc pour la course en tuk tuk, faut quand même pas abuser !

On décide de retirer de l’argent et de partir directement pour le plateau des Boloven, la zone à visiter dans le coin. Le plateau est immense, avec plantations de cafés, cascades et jolies rizières à voir. La plupart des touristes loue une moto à partir de la ville pour 2 ou 3 jours et en font le tour. On va, pour notre part, se poser dans le nord du plateau et sillonner à partir de là.

On trouve un gentil chauffeur de tuk-tuk qui parle parfaitement français et qui nous emmène à la gare routière, 10 kms plus au Sud.

Là, on rigole moins, pas un touriste et surtout personne ne nous adresse la parole quand on dit qu’on va à Tad Lo… bizarre… je vais voir le préposé aux tickets qui me donne le prix (30.000 kips par adulte, gratuit pour les enfants) et qui m’indique un grand bus blanc. On s’en approche et le chauffeur fait signe qu’il ne nous prend pas…et se barre… avec son bus !

gare routière de Paksé

Je retourne voir le préposé qui semble étonné et me dit que le prochain bus est à 13h… (il était 9H30 du matin)… rahhhhh !

Et là, un chauffeur de gros tuk-tuk nous dit que c’est lui qui va à Tad Lo… ça nous semble super étrange, on aurait préféré un bon gros bus local, il y a quand même 2 heures de route et surtout pourquoi l’autre chauffeur est-il parti sans nous prendre ???

On décide de faire confiance (les Lao qui sont dans le bus vont bien à la ville suivante Salavan) et on grimpe dans le tuk-tuk…. Le chauffeur charge entre nos jambes des dizaines de cartons de riz, nos bagages par dessus, et arrive à caser 13 personnes dans son camion…. On est serré comme des sardines, les pieds ne peuvent pas bouger et notre cher chauffeur parvient à prendre encore 3 personnes en chemin… rude, mais finalement très sympa ! Fabrice est à l’arrière avec le chargement de poissons-chats vivants dans un énorme panier !

Tad Lo est au Nord du plateau des Boloven, dans la province de Salavan, on voit ici beaucoup moins de rizières et beaucoup plus de plantations de cafés et de bananiers, ce n’est pas très montagneux mais on grimpe tout de même pas mal.

Ici, vivent en harmonie familles, veaux, vaches, cochons (dont une énorme truie obèse) poules. C’est la campagne, avec quelques guest-houses et restaurants (à recommander chez MamaPa et chez Palamai, endroits chaleureux et nourriture copieuse !). Peu de gens restent là plus d’une nuit, mais certains ont du mal à en partir ! On a croisé une espagnole qui s’y est installée, mariée avec un Lao et ouvert un petit resto…

Tous les soirs, les habitants se baignent et se lavent dans la rivière, les femmes sont en sarong. On y fait la lessive également.

Tad Lo, vue de l’hôtel

On choisit un hotel à 6€ la nuit (on a payé la vue sur les cascades, la plupart des bungalows sont à 4€), et on part se balader. Les habitants sont très gentils, toujours souriants. On va voir les cascades environnantes et on décide de louer des motos pour le lendemain afin de visiter les alentours.

Pas moyen de trouver une moto avec vitesses automatiques, il faudra que je me fasse aux vitesses manuelles… j’aime pas, surtout avec un enfant derrière ! Mais je m’y fais,  et on passe une chouette journée à visiter des cascades aux alentours (vue d’en haut, vue d’en bas), à nager dans les bassins avec les enfants du coin, à tomber en panne d’essence – c’est décidément la tradition en Asie, il se passe toujours quelque chose avec les moyens de transports- Les habitants qui nous ont aidé à trouver le pourquoi de la panne ont bien rigolé en ouvrant le réservoir…. Mais à notre décharge, le témoin était sur « full » !

Plateau des Bolovens

Hannah et Maceo sont très regardés, et nous, on admire les enfants des autres… ils sont très beaux, souriants, venant vers nous. Beaucoup de femmes sont enceintes ou avec de petits bébés en écharpe.

Cette zone est une des plus bombardée pendant la guerre d’Indochine, des associations déminent les environs (des UXO, engins explosifs non désamorcés) et cette année, il n’y aurait eu que 100 morts!

Le chiffre est impressionnant, même si les Lao sont contents qu’il ait diminué. On ne peut donc sortir des sentiers battus sans guide pour indiquer si la zone a été déminée ou pas… On reste donc sages et on suit les circuits touristiques (et comme c’est la saison basse, on n’en voit pas tant que ça!)

En revenant vers Tad Lo, on s’arrête pour voir les éléphants du coin. Fabrice fait une bête chute (à pied, pas en moto) sur un caillou et se tord la cheville.

On rend les motos, tant pis pour les plantations de cafés…

On rencontre un couple d’Australiens d’une cinquantaine d’années qui font le tour du monde en camion 4*4 depuis 3 ans, ils ont fait l’Afrique, l’Europe du Sud, la Russie, la Mongolie et arrivent de Chine… super soirée avec eux !

Le lendemain, c’est une grosse matinée école, Fabrice se repose, les enfants sont au calme, face à la rivière et aux chutes. Les enfants de l’hôtel (pas d’école pour eux encore) nous tournent autour intrigués. Je leur prête l’ardoise effaçable et ils s’occupent.

Maceo fait son évaluation no 2 de Maths sans rechigner et souhaite attaquer les arts visuels. C’est parti pour 2 heures intensives et appliquées, Hannah s’y met aussi et suit les instructions : dessiner un @ sous forme d’escargot, de queue de singe ect…

On sort pinceaux et peinture et Hannah et le petit garçon (impossible de retenir son prénom) se lancent.

Quant à moi, je m’accorde l’après-midi pour bouquiner et roupiller…. Les enfants se baignent dans la rivière (après fortes supplications !), nous, on regarde seulement !

Une journée plutôt tranquille, ça fait finalement du bien de ne pas faire grand-chose…

Retour sur Paksé en bus local (on a compris le truc, il y a une alternance de gros bus et de tuk-tuk et on nous confirme que le bus de 9h30 est plutôt bien), on s’installe, la musique thai est à fond, on ne peut monter par l’avant car il y a une moto dans le bus. Au bout de 20 mns, on s’arrête…. Panne ??? Non, chargement de bananes !!!! Il y en a partout, on pose la question tout en se doutant de la réponse : « heuu, vous comptez charger toutes les bananes qu’il y par terre ???? »

Il faudra 4 personnes et 1 heure pour monter et attacher tous les régimes sur le toit du bus ! En attendant, on meurt de chaud, on s’amuse avec les enfants en uniforme qui devraient être à l’école… Le charme des bus locaux !
A Paksé, même envie qu’à l’aller, encore plus déterminée…

On vient de passer trois jours dans un village de campagne, aucun désir d’agression sonore ou autre, on prend directement un autre bus local pour le Sud, direction les 4000 iles…

Et c’est reparti pour 3 heures de tuk-tuk tape-fesses… on est quand même moins serré, il n’y a pas autant de chargements de cartons qu’en allant au plateau des Boloven ! A la gare, en attendant le départ du bus, Hannah et moi faisons une petite manucure… trois Laotiennes ont leur petite mallette et proposent leurs services aux femmes qui voyagent… je me retrouve avec les ongles vernis rouges, rahhhh une touche de féminité, ça fait du bien !!! (quand je pense que j’ai pris une mini trousse de maquillage qui n’a pas bougé du fond de mon sac depuis plus d’un mois !)

Le soir, on retrouve le Mékong en arrivant en face des 4000 îles (disons qu’on en voit une bonne trentaine si on compte les ilots avec 3 arbres chacun dessus, mais la zone est immense et on n’a pas tout parcouru en bateau), une embarquation (toujours au ras de l’eau) nous attend ; il y a deux iles, Don Det et Don Khon, on choisit la 1ère par hasard surtout… Le trajet est très joli, surtout avec avec le soleil couchant… ambiance tropicale sur l’île, cocotiers et petites maisons qui bordent le Mékong… on sent que ça va être calme et reposant…

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